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Le premier roman d'Élaine Brunette

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En librairie :

  • Librairie Ste-Thérèse, 1 rue Turgeon, Ste-Thérèse, 450 435-6060
  • Librairie Carcajou, Place Rosemère, 401 boul. Labelle, Rosemère, 450 437-0690

 

Format imprimé et Kindle (numérique) :


Version numérique seulement :

« Elle ne m’aimait pas. Elle ne m’a jamais aimée. Je n’étais qu’un fardeau pour elle. Il n’y avait que sa carrière qui comptait. »


Beverly s’exprime ainsi en parlant de sa mère qu’elle ne connaît pas, jusqu’au jour où un homme, rencontré par hasard, lui permet d’en apprendre un peu plus sur cette femme qui lui a donné la vie.

Agatha Becker, virtuose du piano née dans un petit village manitobain, a connu une enfance plutôt inusitée. Après des études à Montréal, elle s’envole pour l’Europe où une rencontre inattendue lui permet de devenir une concertiste de renom. Sa carrière musicale l’amène à parcourir le monde et partout, elle séduit le public par sa beauté, son talent et son charisme exceptionnels. Mais cette vie est aussi parsemée de tragédies, déceptions et trahisons. Face à l’adversité, elle finit toujours par se relever, grâce à la musique. Mais cela sera-t-il suffisant?

 

Accompagnez Beverly dans ce voyage à travers les décennies, les continents, l’amour et le temps, pour découvrir qui est vraiment Agatha Becker, sa mère.

Veuillez consulter cette page régulièrement pour obtenir plus de renseignements sur les lieux de diffusion.

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Voici un court extrait du roman La symphonie d'Agatha :


C’était un matin de septembre frisquet. L’air était vif et là où le ciel s’unissait à la vaste prairie, les premières lueurs du soleil annonçaient la levée du jour. Aux piaillements des oiseaux se mêlait le sifflement du vent qui faisait frissonner les épis de blé.

 

Luke Alexander, assis confortablement dans la cabine de son tracteur, savourait son café en balayant l’horizon d’un regard serein. Il ne se lassait jamais du spectacle que lui offrait la nature, à l’aube. Les champs s’enflammaient graduellement de lumière dorée et au loin, se découpait la silhouette silencieuse du silo à grains.

 

La vie était paisible dans cette vallée de l’Assiniboine qu’il aimait tant. Il y avait vu le jour, y avait grandi et il s’y était installé pour toujours. Il n’avait jamais songé à vivre ailleurs. Pourquoi se serait-il expatrié? Il était chez lui. Cette terre était sienne. C’était son gagne-pain. Nulle part ailleurs n’aurait-il pu trouver pareil bonheur et richesse. Certes, il connaissait nombre de gens qui avaient préféré s’établir dans le bruit et la froideur des villes. Mais, songea Luke en regardant les dernières étoiles pâlir, le village de Lenore était bien assez grand : un magasin général, un café, une station-service, une église et deux cent cinquante-deux habitants, dont près du quart était des descendants des Alexander.

 

Une longue journée de travail l’attendait. À soixante-douze ans, il aurait pu prendre du bon temps et rester tranquillement à la maison pendant que ses fils s’occuperaient des moissons. Mais Luke aimait cette période de l’année, cette course contre la montre pour récolter le blé avant les premières gelées, le vacarme des moissonneuses-batteuses qui avançaient en ligne dans les champs. Oui, il en avait vu des gens s’installer dans la région, mais il n’est pas aisé de s’accoutumer aux rigueurs de la vie rurale et plusieurs avaient abandonné. D’autres étaient partis en des circonstances plus tristes. Luke songea à sa femme Victoria qui reposait au petit cimetière depuis deux ans. Comme elle lui manquait! Son sourire si doux, ses yeux bruns pétillants et expressifs, ses jolies joues roses que le temps avait discrètement ridées, ses cheveux fins comme de la soie. Elle lui avait donné cinq garçons, aujourd’hui de solides gaillards qui, à l’exemple de leur père, cultivaient la terre. La vie avait fait de lui un homme comblé et, en dépit de sa solitude, il en savourait chaque instant.

 

Il éteignit le moteur de son tracteur et en descendit avec agilité. Grand et bien charpenté, le dos encore droit et les épaules solides, Luke Alexander avait à peine changé au fil des ans. Seuls les quelques fils argent qui striaient ses courts cheveux blonds et les fines rides qui encerclaient ses yeux gris trahissaient son âge. D’un pas alerte et décidé, sa casquette noire bien enfoncée sur la tête, il se dirigea vers la route principale. Un coq chantait et le soleil s’accrochait maintenant dans l’azur. Une brève visite sur la tombe de son épouse le réconforterait.

 

Il allait traverser la clôture bordant son champ de blé lorsqu’à sa grande surprise, il aperçut une voiture noire garée à l’entrée du cimetière, à quelques mètres de là. Luke n’avait pas vu de Lincoln Continental depuis le mariage de son cousin Albert avec la fille du maire de Virden. Il était trop tôt pour un enterrement. Qui pouvait bien venir visiter les morts en limousine à une heure si matinale? Curieux, il hâta le pas.




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